Mackenzie & Abiageal

soirée entre filles

Abi tentait de garder son calme dérrière le comptoir de la bibliothèque qui la séparait de la vieille femme en face d'elle. On lui avait toujours dit qu'il fallait être polie et courtoise face aux gens qui venaient demander conseils ou de l'aide, mais certains avaient le don pour pousser le bouchon très loin. Trop loin. La vielle McClusky avait commencé la semaine dernière, alors qu'elle s'était présenté, gênée et rouge comme une tomate demandée au point information où était le rayon traitant de sexualité. Si Abi en avait été étonnée -voir carrément choquée- elle s'était montrée finalement plutôt amusée de voir qu'une femme de son âge, qui venait d'avoir son premier arrière-petit-fils pouvait encore apprendre des choses sur sa sexualité. Elle ne savait même pas qu'elle en avait encore une depuis la mort de son défunt mari, il y a deux ans. Et même à ce moment là, elle en douter, au vue de la vitesse à laquelle elle traversait le hall de la bibliothèque. Mais bon, elle n'avait rien dit, n'avait pas juger -surtout pas elle, juger, elle ne pouvait plus le faire au vu des sentiments qu'elle avait pour son frère- et c'était contenter de l'accompagner vers le rayonnage en question. Elle s'était même autorisée un sourire quand elle était revenue pour lui emprunter un livre. Mais elle était revenue le lendemain et le surlendemain. Elle était venue tout les jours en réalité, jusqu'à aujourd'hui et toujours pour emprunter de nouveaux livres. Des livres qui mettaient la jeune femme juste de plus en plus mal à l'aise. Et là, il semblerait que la bibliothèque n'était même plus à même d'assouvir sa curiosité. Et voilà maintenant une demi-heure qu'elle tenait la jambe à Abi pour la convaincre que la bibliothèque devrait mieux se fournir. Une demi-heure qu'elle tentant d'expliquer poliment à madame McClusky qu'il n'était pas une librairie. Elle même griffonnée sur un morceau de papier l'adresse de la librairie. Mais non, elle ne veux pas décoller de là, alors que la bibliothèque est maintenant vide et qu'il plus que temps de fermer. C'est d'ailleurs le seul argument qui parvient à faire décoller la vieille femme. Mais Abi sent bien qu'elle allait revenir demain. Il allait falloir qu'elle refile le bébé à un collègue avant de devenir folle. Mais le résultat était là, elle n'avait pas le temps de rentrer chez elle pour prendre une petite douche avant d'aller chez Mack.

Elle s'était fait une joie de cette soirée. Par moment, elle avait l'impression qu'il n'y avait qu'avec sa meilleure amie qu'elle pouvait être elle-même. Même à ses parents -surtout à ses parents- elle mentait. Et chez elle, elle se rendait bien compte qu'il y avait bien trop de souvenirs qui la renvoyait à son frère. Il suffisait qu'elle passe devant son ancienne chambre pour se souvenir de tout les moments qu'ils avaient pu passer ensemble dans cette pièce. Bref, un soirée loin de tout ça lui était plus que nécessaire. Une soirée où elle pourrait être totalement honnête aussi. Mais elle n'avait pas vraiment envie de sentir le chacal. Certes, elles savaient que c'était le genre de soirée où elles pouvaient même être en pyjama, mais de là à sentir mauvais, il y avait une limite. C'est donc comme ça qu'elle débarque chez son amie. Elle n'a même pas pris la peine de prendre à manger ou à boire, connaissant Mack, elle avait du prévoir pour un régiment. Elle s'engouffra donc dans sa vieille coccinelle et se dépêcha de rejoindre l'appartement de son amie. Parfois elle se disait qu'elle devrait faire comme elle et son frère, prendre son indépendance et quitter la maison familiale. Mais vu comment ses parents avaient pris le départ d'Aedan, elle pouvait bien attendre un peu.

Elle eut la chance de trouver une place tout juste en bas de chez son amie. Ce qui n'était pas plus mal. Les ballerines qu'elle avait aux pieds commençaient à la faire souffrir. Elle n'avait qu'une hâte, les enlever. Elle atteignit rapidement la porte de sa meilleure amie et se mit alors à frapper à la porte. Un enchaînement de quelques petits coups. Le même enchaînement qu'elle faisait depuis son enfance, comme un code secret entre elles deux. La porte s'ouvrit et un sourire apparut sur les lèvres de la bibliothécaire. « Salut ! » Elle passa rapidement un bras autour de son amie pour déposer un baiser sur sa joue.

Mackenzie & Abiageal

soirée entre filles

Quand Mackenzie apparaît pour ouvrir la porte, le sourire d'Abi est automatique. Certaines personnes avaient ce genre de pouvoir sur elle. Sa meilleure amie au dessus des autres. Aedan aussi, il fallait bien l'avouer, mais elle passait tellement de temps à se rendre malheureuse avec ses sentiments qu'elle ne souriait pas aussi facilement avec lui qu'elle le voudrait vraiment. Enfin, ce n'était pas le moment de penser à des choses qui la déprimait alors qu'elle pouvait enfin passer une bonne soirée avec son amie. « Salut ! » Répond-t-elle en réponse au salut d'Abi, avant de faire comme elle et de déposer un baiser sur la joue de l'autre. Puis elle la fait finalement entrer dans son appartement. Un appartement qu'Abiageal devait aussi bien connaître que la maison de ses parents. En même temps, quand elle devait fuir la famille -ou du moins en ressentait le besoin-  c'était toujours son premier choix. Où pourrait-elle aller sinon de toute manière ? Chez Aedan ? En voilà une bonne blague. « Comme d'habitude, fait comme chez toi. » Comme si elle pouvait en faire autrement ici de toute manière. Elle se sent forcément bien avec Mack, alors ce sentiment s'est installée aussi dans son appartement. Après tout, Mackenzie était finalement la seule personne qui la connaissait entièrement. Pour qui elle n'avait plus aucun secret. Pendant qu'elle referme la porte d'entrée, Abi laisse tomber son sac à main dans l'entrée, et retire sa veste. « Comment vas-tu? » La bibliothécaire se dirige vers le salon, se laissant tomber dans le canapé alors que son amie se dirige vers la cuisine. « Aussi bien que je peux. » Répondit-elle avec un sourire en coin. C'était presque toujours ce qu'elle lui répondait. La réponse la plus honnête qu'elle pouvait faire à cette question. Après tout, elle avait souvent l'impression qu'elle ne pourrait jamais aller entièrement bien. Du moins pas tant qu'elle resterait amoureuse de la mauvaise personne et vu que cet état ne semblait pas aller mieux. « J'ai eu une journée mouvementée à la bibliothèque. » Oui, il était possible d'y vivre des journée mouvementées. Les gens ont tendance à penser que travailler entourée de livres est facile. Mais il y a tellement plus que ça. S'il n'y avait que des livres, Abi aurait de bien meilleur journée. « Enfin, je suis bien heureuse d'avoir fini et d'être enfin avec toi. » Elle attrapa une des boissons que son amie venait d'emmener, avant de se servir à son tour. Elle faisait bel et bien comme chez elle. « Et toi comment ça va ? Pas trop dur le boulot aujourd'hui ? » Elle ne savait pas vraiment comment elle faisait pour tenir le rythme de la restauration. C'était un métier tellement usant. Et surtout, elle savait que les employés avaient rarement la reconnaissance qui leur était dû. Sans oublier les horaires. Si leurs soirées filles étaient si rares, c'est que Mack était bien souvent coincé dans la cuisine du Raven & Fox le soir. Et ça, Abi n'aurait jamais pu le faire. Après tout, c'est soirée était bien souvent vite occupée. Que ce soit pour bosser son mémoire ou pour son club de lecture ou pour n'importe quoi d'autres. Mais du coup, Abi prenait grand soin de profiter de ses moments avec sa meilleure amie.

soirée entre filles

Mack & Abi

Quelqu'un frappe. Un son distinct résonne dans mon appartement. Des coups donnés en rythme contre la porte. Je reconnais tout de suite cette mélodie qui me plonge dans mon passé, dans mes souvenirs. Je sais qui frappe, je n'attends qu'une personne, mais ce son reconnaissable entre mille, appui à la perfection mon idée. Abi'. Ma meilleure amie. Je ne la fais pas patienter plus longtemps. Je parcours la distance qui me sépare de ma porte d'entrée à grande vitesse et ouvre, un sourire rayonnant sur le visage. Je la salut presque en même temps qu'elle. Une bise amicale échangé, je la laisse entrer avant de refermer la porte. Comme à mon habitude, je lui dis de faire comme chez elle. C'est ainsi depuis toujours, de ma chambre dans mon ancienne demeure familiale à mon petit appartement. Depuis notre premier échange à travers le grillage de notre jardin jusqu'à aujourd'hui et plus encore. Tandis qu'elle retire sa veste pour se mettre à l'aise, je lui demande comment elle va. Sa réponse est la même que d'ordinaire. Je sais ce qui lui pèse sur le coeur jour après jour et je déteste ne rien pouvoir faire pour apaiser sa peine. Elle qui est toujours là pour moi, j'ai l'impression de ne pouvoir lui rendre autant. J'espère que ma présence lui suffit.

Elle s'installe sur le canapé à l'instant même où je passe dans ma cuisine ouverte. Je sors quelques cocktails de mon frigo et viens les déposer sur la table base en compagnie du nombre incalculable de collation. J'acquiesce lorsqu'elle me dit avoir une journée mouvement à la librairie. Certainement une personne qui l'a fait tourner en bourrique ou quelque chose dans le même genre.  « J'en suis également plus que ravis. » Des mots prononcés avec honnêteté quand Abi' me dit être heureuse d'être enfin ici après une journée éprouvante. « Ça va, l'atmosphère ne semble plus aussi pesante au travail, je dirais plus qu'elle est devenue étrange. Enfin, j'étais de repos aujourd'hui. Heureusement, sinon je n'aurais pas eu le temps de préparer tout cela avant ton arrivée. » Répondis-je avec un geste théâtrale pour bien montrer la multitude de choix qui reposent sur ma petite table de salon. On peut y trouver de tout. Brochette de bonbons, brochette de fruits, cookie, moelleux, tarte aux fruits, cupcakes, pancakes.  « D'ailleurs, comment trouves-tu ces petits cocktails? » Une nouveauté dont j'ai trouvé la recette sur internet. J'ai passé je ne sais combien de temps dessus jusqu'à enfin avoir un goût plaisant.  

FICHE PAR STILLNOTGINGER.

HRP:

Mackenzie & Abiageal

soirée entre filles

Abiageal est bien soulagée d'être enfin chez sa meilleure amie. C'est qu'elle l'avait attendue cette soirée. Elle pouvait dire tout ce qu'il lui passait par la tête sans se prendre la tête avec elle. Alors quand elle lui dit qu'elle est heureuse d'être là, elle est entièrement sincère. « J'en suis également plus que ravis. » Abi lui rend un sourire radieux. Il n'y a rien de mieux pour se sentir bien que d'être auprès d'une personne qui nous aime pour ce que l'on ait, sans juger. Sauf si cette personne est son frère, lui souffle une petite voix dans sa tête. Elle repousse alors cette pensée. Même si elle sait qu'elle peut parler d'Aedan sans craindre d'être prise pour une folle avec Mack, elle préfère profiter du moment avant de parler de choses un peu trop déprimante. Elle demande alors à sa meilleure amie comment ça se passe pour elle au travail. Elle sait que ce n'est pas toujours facile de travailler dans la restauration. Surtout si l'ambiance n'est pas là. « Ça va, l'atmosphère ne semble plus aussi pesante au travail, je dirais plus qu'elle est devenue étrange. Enfin, j'étais de repos aujourd'hui. Heureusement, sinon je n'aurais pas eu le temps de préparer tout cela avant ton arrivée. » Abi jettes un coup d’œil à tout ce qui jonche la table. Mackenzie c'est encore donné à fond pour leur soirée. C'était tout Mack ça. Parfois Abi tentait de lui expliquer qu'elle pouvait tout aussi bien l’accueillir avec un paquet de chips, mais cela avait semblé choquée sa meilleure amie. Elle ne disait alors plus rien, se contentant de sourire parce que de toute manière, elle aimait son amie tel quel. « D'ailleurs, comment trouves-tu ces petits cocktails? » Abi porta alors son verre à ses lèvres, n'ayant pas encore bu. Elle écarquilla les yeux. « C'est délicieux ! » Elle se demandait encore comment elle pouvait toujours s'étonner de ce qu'elle mangeait chez Mack. C'était toujours délicieux. De plus en plus bon en réalité. « Tu m'étonneras toujours ! Tu mériterais de faire bien mieux que ce qu'ils font au Raven & Fox. » D'un autre côté, c'était le seul restaurant dans leur petite ville. Ce n'était pas comme si elle avait d'autres choix. A moins de travailler à Dublin ou à Waterford. « Mais j'espère que tu n'auras pas passer ton jour de congé à cuisiner pour moi quand même. Tu as besoin de repos toi aussi. » Pas qu'elle n'aimait pas être chouchoutée. Qui n'aimait pas ça ? Mais sa meilleure amie avait le droit au repos comme tout le monde. C'était le bon côté d'être encore chez papa et maman. Pas de ménage, pas de linge, pas de repas à préparé. Maman s'occupait de tout. Même si Abi n'hésitait jamais à mettre la main à la pâte. Ce qui lui semblait normale. Après tout, elle n'était plus une enfant. Mais elle n'avait aucune chance de mettre les pieds dans la cuisine. Elle était une catastrophe ambulante quand il s'agissait de faire à manger. Elle ne le faisait plus du tout. Elle se contentait de réchauffer des plats. Et même là, ça pouvait se révéler dangereux. Elle se consolait en voyait que son frère était comme elle. La seule personne de la famille douée derrière les fourneaux étaient leur mère de toute manière. Mais du coup pour remercier ses parents, elle leur offrait un restaurant de temps en temps, histoire qu'ils profitent d'une soirée en amoureux sans leur fille squatteuse.

Mackenzie & Abiageal

soirée entre filles

Il suffit à Abiageal de s’asseoir sur le canapé de sa meilleure amie pour se détendre déjà. En fait, la détente avait même commencer au moment où elle avait vu son visage apparaître derrière la porte. Mais le paradis, elle l'avait atteint en goûtant le cocktail qu'avait préparé sa meilleure amie. Il est juste délicieux. Et Abi c'est que le reste de ce qu'à préparé Mack va être aussi délicieux. Et même si son estomac se régale d'avance, elle est un peu désolée de voir que son amie c'est encore donnée tant de mal pour la recevoir. Mackenzie était du jour à se donner à fond dans ce genre de situation. « Tu me connais, lorsque je commence à mettre le nez dedans, je ne vois plus le temps passer. » Oui, elle le savait, mais elle aurait aimé que son amie puisse faire autre chose de temps, qu'elle profite aussi de sa vie. Elle poussa un léger soupir. « Je sais, heureusement que c'est une passion pour toi, sinon je culpabiliserais à chaque fois que je viens. » Et il fallait bien l'avouer, ça gâcherait grandement son plaisir. Ou elle la forcerait à aller manger ailleurs à chaque fois. Ce qui en mettrait un coup à son pauvre budget d'étudiante bibliothécaire. Ouais, elle avait beau vivre chez papa et maman, elle en avait des dépenses. Surtout au niveau des livres. « D'un autre côté, heureusement que tu cuisine toi. Ça compense avec ma capacité à tout faire cramer aux fourneaux. » C'était vraiment à se demander ce qu'elle faisait quand elle cuisinait. Elle même elle se posait la question. Elle suivait bien les instructions de ses livres de cuisines. Et à la lettre ! Mais tout ce qu'elle faisait était justement incroyablement dégoûtant. Et sans exagération. Elle arrivait à faire des pâtes à la fois trop cuites et pas assez cuite ou encore des tartes aux pommes qui se retrouvent avec un goût de lard des plus étranges.  Elle devait en réalité faire de la magie, elle ne voyait pas d'autres solutions. Une magie complètement décalé qui lui faisait faire n'importe quoi. A moins qu'elle soit un génie qui s'ignorait. Mais un génie bien enfouie... Bref, autant profitez des talents de Mackenzie, c'est bien plus sure. Son cocktail en main, elle se cale d'ailleurs au fond du canapé, retirant ses chaussures pour remonter ses jambes vers elle. Elle se met à l'aise. Après tout, elle se sent bien ici. Tout comme Mack pouvait s'installer comme bon lui semble chez elle. Même mettre ses pieds sur la table basse, ses parents ne lui reprocheraient jamais. Elle fait partie de la famille depuis le temps. « Sinon, quoi de beau ma belle ? J'espère vraiment que ta vie ne se résume pas qu'à cuisiner ses derniers jours... » Quoique, elle était mal placée pour parler. Ne s'enfermait-elle pas au milieu de ses livres ? Et même si elle aimait ça, elle savait qu'il n'y avait pas que la passion qui la motivait, comme Mack. Non, s'était le fait de se concentrer sur autre chose que ses sentiments impossible qui la motivait bien plus. Une motivation qui avait fait ses preuves depuis le lycée.